vendredi 31 mai 2013

Tahiti (1)

Tahiti est une des îles les plus récentes de Polynésie, et c'est aussi la plus grande (1045 km²) et la plus peuplée des 118 îles avec environ 150 000 habitants. Tahiti est entourée d'un lagon dont la barrière est percée de 33 passes, la plus importante étant celle de Papeete.
Deux volcans jaillis des eaux composent Tahiti. Un volcan d'environ 3 millions d'années pour Tahiti Nui (la grande île) et un volcan de 500 000 ans pour Tahiti Iti (l petite île). Ces deux volcans éteints sont reliés entre eux par l'isthme de Taravao.


Un peu d'histoire avant les prochaines photos...

L’île de Tahiti n’a pas été la première île de l’archipel de la Société à être peuplée suite à la vague des migrations en Polynésie. Selon la légende, Tahiti n’aurait été peuplée que vers l’an 850 après JC par les habitants venant de Raiatea, « l’île sacrée », berceau de la civilisation polynésienne.

La suprématie de Tahiti sur les autres îles date ainsi de l’arrivée des Européens. En effet, avant la découverte de Tahiti par les explorateurs européens, Tahiti était divisée en 6 grandes coalitions d’importance inégale, les chefferies. Les Pomare, dynastie polynésienne, sont issus de la coalition portant le nom de Te Porionuu (Pare, Arue) et ont reçu, au fil des découvertes, l’appui de ces étrangers mouillant dans la baie de Matavai.

Tahiti fut découverte par le capitaine anglais Wallis qui pris possession de l’île en la baptisant « Ile du roi Georges » le 17 juin 1767. Les premiers échanges avec les tahitiens furent houleux et Wallis dû user de la force de son canon. Le passage de Wallis rompit l’équilibre entre les chefferies et l’île de Tahiti entra ainsi dans un cycle de conflits violents qui ne s’acheva qu’en 1815.

Après Wallis se succédèrent Bougainville en 1768 sur la Boudeuse qui annexa à son tour Tahiti au nom du Roi français Louis XVI et enfin Cook en 1769, dont les écrits précieux ont permis de connaître la culture polynésienne. Les explorateurs furent rapidement suivis des missionnaires anglais de la London Missionary Society qui vinrent s’installer en 1797 et qui ne connurent qu’insuccès.

En 1815, Pomare II conquiert définitivement son trône grâce aux guerriers des Iles Sous le Vent lors de la bataille de Narii (du temple du même nom à Puanaauia) ou de Fei Pi (bananes vertes). Cette bataille sonne le glas de l’ancienne Polynésie des aristocraties militaires des arii ainsi que la ruine du paganisme et le triomphe du christianisme en Polynésie. Par ailleurs, déjà suzerain des Tuamotu, la prééminence des rois tahitiens est reconnue petit à petit par certaines îles polynésiennes comme les îles de la Société, Tubuai et Rimatara.
A la demande de Pomare II, un code de 19 lois baptisé « Code Pomare » fut approuvé en 1819. Il s’inspirait des conceptions puritaines des missionnaires anglais et avait pour but de mettre fin aux coutumes anciennes comme le sacrifice humain, l’infanticide et les mœurs licencieux .

Au milieu du 19ème siècle, Moerenhout, successivement consul américain puis français, demanda à la Reine Victoria qui refusa, puis aux Français de prendre possession de l’île de Tahiti afin de faire cesser les désordres qui y régnaient.

Le 9 septembre 1842, la convention établissant le Protectorat français est signée entre la Reine Pomare IV, le régent Paraita et l’Amiral Dupetit- Thouars. Ce protectorat ne sera effectif qu’en 1847. En effet, en 1843, la Reine, sous l’influence de Pritchard, consul anglais, dénonce le traité. Le 1er novembre 1943, Dupetit-Thouars réagit : la reine est déposée, l’annexion de Tahiti est proclamée, les troupes françaises sont débarquées. La guerre franco-tahitienne débute à Taravao le 21 mars 1844 et s’achève par la victoire française le 18 décembre 1846.

Le 29 juin 1880, le roi Pomare V cède ses Etats à la France. Le Protectorat français devient Etablissements Français d’Océanie dont Papeete est la capitale. La cession à la France du Royaume tahitien (îles de la Société, îles Tubuai et archipel des Tuamotu) est ratifié par la loi du 30 décembre 1880 ayant pour conséquence de donner la nationalité française à tous les sujets du roi Pomare.

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