La perle noire de Tahiti fait la fierté de tous les Polynésiens. De renommée mondiale, elle est une des cartes maîtresses de l'économie polynésienne. Vous trouverez des fermes perlières dans la plupart des archipels. Bien que la perle soit devenue un ornement de bijou "ordinaire" en Polynésie, sa fabrication reste aléatoire ; en effet, plusieurs facteurs entrent en jeu pour fabriquer une perle noire : la greffe, la pollution, la température de l'eau...seulement 10% des nacres donneront une belle perle.
La source de cette activité est une huître qui abonde dans les lagons polynésiens : la Pinctada margaritifera. Le processus de la formation d'une perle résulte de l'introduction d'un corps étranger à l'intérieur de l'huître. En réaction à cette intrusion, les cellules épithéliales du manteau vont fabriquer de la matière nacrière pour isoler ce corps étranger qui se recouvre progressivement de nacre.Il se forme alors une perle "naturelle".
Dans un premier temps, le perliculteur immerge des collecteurs pour capter les huîtres à l'état embryonnaire. Une fois capté, ce naissain est attaché sur des lignes d'élevage sous-marin. Lorsque l'huître est parvenue à maturité, une bille (nucléus, boule de coquillage venant de Californie) parfaitement sphérique de 6mm de diamètre y est introduite. Les huîtres greffées sont réimmergées dans le lagon, suspendues en chapelet. Lorsqu'une nacre a donné une bonne perle, elle sera réutilisée et le greffeur lui introduira un greffon plus grand le précédent (en général une même nacre sera utilisée 3 fois).
La valeur des perles est fonction de leur calibre (8 à 20 mm), de leur forme (sphérique, cerclée, annelée, en poire), de leur qualité (absence de piqûres ou de tâches) et de leur couleur.
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